”Saint Mélèce naquit en Cappadoce vers 1035. Peu doué par Dieu pour les études, il reçut cependant, après d’ardentes prières, le don de la connaissance des saintes Écritures, et s’appliqua à les méditer tout le reste de sa vie. Devenu moine à Constantinople, il partit en pèlerinage à Jérusalem, alors occupée par les Turcs. Il visita ensuite Rome, pour vénérer le tombeau des saints Apôtres, puis il s’installa en Grèce, au monastère du mont Myopolis (à la limite de la Béotie et de l’Attique), sous le règne d’Alexis Comnène (1081-1118). Il y montra une obéissance et une humilité exemplaires dans la vie commune, et un zèle ardent dans les longues vigiles qu’il faisait chaque nuit dans sa cellule, n’accordant de repos à ses paupières que lorsqu’il avait baigné sa couche de larmes (cf. Ps. 131). Une telle conduite lui attira la jalousie du diable, qui le soumit à de cruelles tentations et à la maladie. Mais, là encore, Mélèce remporta la victoire par sa patience, et Dieu lui accorda en échange de nombreux charismes (prophétie, clairvoyance, guérisons), qu’il utilisa pour le salut de ses disciples. Il s’endormit en paix, et son âme rejoignit les chœurs angéliques le 1er Septembre 1105.