”Saint Osius naquit vers 256 et devint évêque de Cordoue en Espagne vers 300. Ayant brillé dans l’ascèse et la vertu, il témoigna ardemment de la foi au cours de la persécution de Dioclétien, et portait sur son corps les marques de sa confession. Devenu l’ami et l’homme de confiance de saint Constantin, il fut chargé par lui de trouver une solution à la controverse arienne. C’est en cette qualité qu’il présida le concile d’Antioche (324), et joua un rôle de premier plan lors du saint Concile Œcuménique de Nicée (325). Sous les règnes de Constant et Constance, il continua, malgré les pressions impériales, à défendre vaillamment la foi orthodoxe, en particulier au concile de Sardique (343), aux côtés de l’évêque local Protogène. C’est pourquoi il fut exilé, avec saint Athanase et les nombreux autres évêques qui souffrirent alors pour préserver pure et intacte la doctrine de l’Église. Athanase louait son zèle en le nommant : « Père des évêques. » Quand Constance s’assura le contrôle de l’empire d’Occident (356), il voulut forcer le vieil évêque de Cordoue, presque centenaire, à signer la condamnation d’Athanase. Osius résista, mais l’année suivante, celui qui avait été le champion de la vraie foi depuis le Concile de Nicée fut contraint de signer la seconde formule de foi de Sirmium, qui interdisait d’utiliser le terme « consubstantiel ». Saint Osius, dont on avait abusé de la vieillesse, décéda peu après, en gardant cependant l’estime des Orthodoxes.