”Basilisse demeurait dans les environs de Nicomédie, sous le règne de Dioclétien et le gouvernement d’Alexandre pour la Bithynie. Lors de la grande persécution déclenchée contre les chrétiens (303- 304), elle n’avait que neuf ans, mais elle fut tout de même capturée avec les autres fidèles. Comparaissant devant le gouverneur, elle confessa bravement le nom du Christ. On la frappa au visage et, l’ayant mise à nue, on la flagella sans aucune pitié. Toutefois, plus on la frappait, plus la fillette rendait gloire à Dieu en criant: « Ô mon Dieu, je te rends grâce! » Furieux de se voir ainsi mis en échec par l’endurance d’une frêle jeune fille, Alexandre ordonna de la soumettre à de nouvelles tortures. On lui perça les chevilles, puis on y fit passer une chaîne, par laquelle on suspendit Basilisse la tête en bas, et on la plongea ainsi dans un bain brûlant de poix et de soufre. Miraculeusement protégée, la sainte n’en souffrit aucun mal. Elle resta de même étrangère au feu lorsqu’on la jeta dans une fournaise ardente ; et, livrée aux lions, les fauves n’osèrent pas l’approcher. Accablée par tant de prodiges, l’âme du gouverneur finit par être touchée de repentir et, se jetant aux pieds de la sainte, il crut lui aussi au Christ Sauveur. Alexandre fut bientôt baptisé par l’évêque de Nicomédie et rendit peu après son âme à Dieu, accompagné de la prière de la bienheureuse Basilisse. Après les funérailles d’Alexandre, Basilisse sortit à quelque distance de la ville. Soudain assoiffée, elle se mit en prière et fit jaillir une source d’une grosse pierre qui se trouvait là. Après s’être désaltérée et avoir rendu grâce à Dieu, elle demanda à son divin Protecteur de pouvoir s’en aller en paix vers Lui. C’est ainsi qu’elle s’endormit dans la mort pour rejoindre le chœur des Anges et des saints.