”Notre saint Père Jean vécut, semble-t-il, dans la première moitié du XVIIe siècle au monastère de Prislop, situé au pied des montagnes de Paring et de Prislop, en Transylvanie. Ce monastère avait été fondé par saint Nicodème de Tismana (cf. 26 déc.) sur l’emplacement d’un ancien ermitage, et il joua par la suite un rôle important pour la défense de l’Orthodoxie contre les entreprises de prosélytisme des uniates catholiques dans toute la région, jusqu’à sa destruction par les autorités autrichiennes, au milieu du XVIIIe siècle.

Saint Jean avait quitté sa maison familiale dès sa jeunesse, pour entrer au monastère, et il montra une soumission exemplaire à la discipline cénobitique. Au bout de longues années, désirant mener la vie hésychaste, il se retira à peu de distance du monastère, dans un repli de la vallée encaissée de la rivière Slibouts, et se creusa dans le rocher une cellule qu’il transforma en antichambre du ciel par ses jeûnes et ses prières incessantes. On raconte que le saint ermite fut tué accidentellement par des chasseurs, alors qu’il était en train de réparer la fenêtre de sa cellule. Par la suite, comme les moines de Valachie désiraient jouir de la bénédiction de ses reliques, celles-ci furent transférées dans un de leurs monastères. Mais la mémoire du saint resta bien vivante et, de nos jours, nombreux sont les fidèles de Transylvanie qui viennent le prier au monastère de Prislop.