En présentant ces notes explicatives sur la divine liturgie, un effort a été fait pour transmettre les expériences liturgiques christocentriques des Pères de l’Église au lecteur d’aujourd’hui qui s’efforce de lutter pour vivre une vie chrétienne. Le compilateur de cette anthologie patristique ressent la nécessité de demander pardon à ses frères en Christ, les lecteurs, car il n’a pu transmettre intacts les trésors des Pères en raison de sa faiblesse spirituelle. Il prie indignement devant l’Autel redoutable: N’éloigne pas de ces dons ici offerts, à cause de mes péchés, la grâce de Ton Saint-Esprit’, les dons des saints Pères à nos frères en Christ. Et encore une fois, il donne le dernier mot aux saints Pères pour sceller son humble tentative:
Tout « ce que nous avons dit, nous ne l’avons pas dit de nous-mêmes, mais en prenant pour base les écrits des saints Pères, et en particulier ceux des docteurs de la foi qui nous ont donné une haute théologie sur ces sujets ».
« Mais le lecteur de l’œuvre présente ne saurait penser que par celle-ci l’explication des vénérables mystères de la divine liturgie est achevée. Il doit plutôt considérer qu’il est semblable à quelqu’un qui souhaite voir les splendeurs et les beautés invisibles d’une ville et rencontre un guide. Avec son aide, il réussit à voir, comme depuis une fenêtre, l’éclat et la luminosité des rayons qui émanent de cette ville, mais non cependant la nature même des trésors qui s’y trouvent. Car le Seigneur dit: Mes mystères sont à moi et à ceux qui sont miens (Is 24, 16, citation d’après Theodotion). Aussi, puisque je me suis non seulement éloigné du Seigneur, mais que je me suis complètement séparé de ceux qui s’approchent de Lui, comment pourrais-je comprendre Ses Mystères ou dire quelque chose qui en soit digne? Néanmoins, ce que nous faisons en fonction de nos capacités est agréable au Christ, pour peu que notre traitement du sujet ne soit pas opposé à Ses dogmes et à Ses commandements. Si, pour cette raison, un lecteur trouve quelque chose de profitable dans ce qui a été écrit, qu’il fasse pour moi qui me suis donné de la peine pour l’écrire une prière à Dieu pour le pardon de mes péchés. Et qu’il rende ensuite grâce à Dieu pour l’illumination divine qu’il a coutume d’accorder, depuis les montagnes éternelles (Ps 75, 5), à ceux qui ont été rendus dignes de voir spirituellement [c’est-à-dire les saints Pères],
Car à Lui conviennent tous gloire, honneur et adoration, Père, Fils et Saint-Esprit, maintenant et toujours, et dans les siècles des siècles. Amen. »