Le diacre : Inclinez la tête devant Le Seigneur.
Le chœur : Devant Toi, Seigneur.
Le prêtre (à voix basse) : Nous Te rendons grâces, Roi invisible, qui, par Ta puissance incommensurable, as tout créé, et qui, dans l’abondance de Ta miséricorde, as amené toutes choses du néant à l’existence. O Maître, regarde du haut des cieux ceux qui inclinent la tête devant Toi, car ils ne l’ont pas courbée devant la chair et le sang, mais devant Toi, le Dieu redoutable. Toi donc, Maître, aplanis, pour leur bien et selon les besoins propres à chacun, les difficultés qu’ils rencontrent ; navigue avec ceux qui sont en mer, accompagne les voyageurs, guéris les malades, ô Médecin de nos âmes et de nos corps.
(À voix forte) : Par la grâce, la compassion et l’amour pour les hommes de Ton Fils Unique, avec qui Tu es béni, ainsi que Ton très saint, bon et vivifiant Esprit, maintenant et toujours, et dans les siècles des siècles.
Le chœur : Amen.
Après la prière du Seigneur, le célébrant invite les fidèles à incliner leur tête devant le Christ, Le reconnaissant ainsi comme Maître et Seigneur. Les fidèles inclinent leur tête devant Dieu, « non pas seulement comme devant Celui qui est par nature leur Maître, leur Créateur et leur Dieu, mais comme des serviteurs achetés s’inclinent devant Celui qui les a acquis au prix du Sang de Son Fils Unique ».
Par l’inclination, nous montrons au Seigneur, comme des serviteurs reconnaissants, notre soumission. Mais comme amis et Ses fils selon la grâce, nous témoignons notre gratitude. Car par le sacrifice du Christ sur la Croix, nous sommes devenus amis et fils de Dieu : Nul na plus grand amour que celui-ci: donner sa vie pour ses amis. Vous êtes mes amis… Je ne vous appelle plus serviteurs (Jn 15, 13-15). « Le Seigneur des serviteurs devint fils mortel de Son propre serviteur, c’est-à-dire Adam, afin que les fils de celui-ci, qui sont mortels, puissent devenir fils de Dieu. »
Nous avons tous le même Père. Cependant, le caractère unique de la personne humaine n’est pas annihilé au sein de la communion de l’Eglise. Les hommes sont tous des images de Dieu, mais chacun d’entre nous a son propre caractère et mène son propre combat spirituel. C’est pourquoi le Christ, dans la sainte communion, est offert selon le besoin propre à chacun.
Commun est le Maître, variés sont les dons.
« Pour chacun, le Sauveur devient différent selon ce qui lui est profitable. Pour ceux qui ont besoin de joie, Il devient vigne (Jn 15, 1). Pour ceux qui ont besoin d’entrer, Il se présente comme porte (Jn 10, 7). Pour ceux qui ont besoin d’offrir des prières, Il est présent comme médiateur et Grand-Prêtre (1 Tm 2, 5 : He 7, 26). Pour ceux qui ont des péchés, Il devient une brebis, pour être immolée pour eux (Jn I, 29). Il se fait tout à tous (1 Co 9, 22), restant ce qu’il est selon la nature. »
Nous communions tous au même Pain de vie. Et chacun reçoit Celui dont il a besoin dans sa vie personnelle: « Les malades, le Médecin; ceux qui sont en danger, le Sauveteur; les pécheurs, le Défenseur; les pauvres, le Trésor; les affligés, la Consolation; les voyageurs, le Compagnon de chemin; les navigateurs, le Guide; tous reçoivent Celui qui avec ferveur anticipe partout leur besoin. » Par les Dons présentés devant nous, le Christ devient « un roc de patience, une cause de consolation, un donateur de force, une provision de courage, un assistant de force d’âme » sur la route de notre vie. Car II est « la voie réellement bonne et infaillible, qui n’égare pas le voyageur, mais le conduit à Dieu le Père, qui est véritablement la Bonté ».