Le prêtre prend ensuite le phelonior*, le bénit, et le revêt en disant : « Tes prêtres, Seigneur, se revêtiront de justice, et Tes saints tressailliront de joie »; maintenant et toujours et dans les siècles. Amen.

Le phelonion est le symbole de la justice divine, c’est-à-dire le symbole du Christ, qui est devenu pour nous sagesse venant de Dieu, justice et notre sanctification (1 Co 1, 30). « Prêtres, revêtez la justice…, dit saint Grégoire le Théologien, et prenez la grande tunique immaculée, le Christ, notre parure. »

Avant l’incarnation du Verbe, « il était impossible de trouver la justice sur terre ». Par l’incarnation du Christ, la justice est descendue des Cieux « et s’est manifestée pour la première fois aux hommes sous une forme véritable et parfaite ». Nous qui auparavant étions des condamnés « devînmes des amis de Dieu et des justes par Sa mort ». Par notre participation aux saints Mystères, « le Christ fait lever dans nos âmes Sa propre justice et Sa propre vie ».

La justice de Dieu est Son amour pour les hommes. Elle a fait de nous Ses amis par la mort du Christ. C’est précisément pour cette raison que le phelonion, qui symbolise la justice divine, « manifeste aussi la Passion du Christ Sauveur, et c’est Lui que le prêtre imite lorsqu’il le revêt. En d’autres termes, il imite le Christ qui accomplit la véritable justice par Sa Passion et la mort sur la Croix… C’est pourquoi le prêtre dit, lorsqu’il le revêt : Tes prêtres, Seigneur, se revêtiront de justice, et Tes saints tressailliront de joie. Car, réellement, la justice, par la Croix, nous a offert l’allégresse ».