Le prêtre prend alors l’epigonation*, si son rang le lui permet ; il le bénit et l’embrasse, et dit : Ceins ton épée à ton côté, Puissant, dans ta splendeur et ta beauté; va, marche en vainqueur et règne, pour la vérité, la mansuétude et la justice, et ta droite te guidera vers des actions d’éclat ; maintenant et toujours et dans les siècles des siècles. Amen.

L’epigonation est un tissu rigide en forme de losange, suspendu à la ceinture, sur lequel est brodée la Croix ou l’icône de la Résurrection. À l’origine, c’était un ornement épiscopal mais, par la suite, il a été également accordé aux prêtres d’un certain rang.

Celui qui a été élu évêque, lors de son sacre, porte l’epigonation pour la première fois, en tant que confirmation de ses fiançailles avec L’épouse, l’Église. En effet, l’epigonation « est le symbole de la victoire du Fiancé Jésus-Christ par la Croix et la Résurrection ». Plus spécifiquement, l’epigonation manifeste « la victoire sur la mort et l’incorruptibilité de notre nature, ainsi que la grandeur de la puissance de Dieu par rapport à la tyrannie du diable… Pour cette raison, il a la forme d’un glaive… Ceci est confirmé aussi par les paroles prononcées par le célébrant lorsqu’il revêt cet ornement: Ceins ton épée à ton côté, Puissant ». Par la parole du psaume prononcée à cette occasion, selon saint Nicodème, « David appelle le Christ à la guerre contre le diable, afin qu’il nous accorde le triomphe et la victoire sur celui-ci et nous libère, nous qui étions asservis à sa tyrannie… Ceins ton épée, dit-il dans Ta beauté et Ta splendeur, afin que par Ton glaive Tu puisses terrifier Tes ennemis, et par la beauté de Ton âme et la splendeur de Tes vertus Tu puisses attirer Tes amis vers Toi ».

L’epigonation rappelle la victoire du Christ — le grand-prêtre — et le verset du psaume confirme ce symbolisme. Le Christ règne dans les âmes de ceux qui se joignent à Lui au Dîner eucharistique, en rayonnant de Sa beauté.