Ensuite, le prêtre et le diacre disent ces tropaires* avec componction :

Le prêtre : Aie pitié de nous, Seigneur, aie pitié de nous. N’ayant aucune défense à Te présenter, nous T’offrons cette supplication, pécheurs que nous sommes, à Toi notre Maître: Aie pitié de nous.

Le diacre : Gloire au Père…

Seigneur, aie pitié de nous; en Toi nous avons mis toute notre confiance. Ne T’irrite pas contre nous jusqu’à l’extrême, ne Te souviens pas de nos fautes. Mais jette encore les yeux sur nous dans Ta miséricorde et délivre-nous de nos ennemis. Car Tu es notre Dieu et nous sommes Ton peuple, nous sommes tous l’œuvre de Tes mains, et c’est Ton Nom que nous invoquons.

Le prêtre : Et maintenant et toujours… Ouvre-nous la porte de la miséricorde, Mère bénie de Dieu [à ce moment, le diacre ouvre les Portes royales]. En espérant en Toi, nous ne nous égarerons pas. Que par ton intercession, nous soyons délivrés de toute adversité, car tu es le salut du peuple chrétien.

La porte que franchit le Christ pour entrer dans le monde est Son amour pour l’homme. C’est à cet amour divin que s’adresse saint Syméon le Nouveau Théologien, afin qu’il devienne aussi pour nous la porte qui amènera le Christ auprès de nous :

« O divine charité, où retiens-tu le Christ? Où Le caches-tu?… Ouvre-nous, même indignes, entrouvre-nous Ta porte, que nous voyions nous aussi le Christ qui a souffert pour nous… Ouvre-nous, toi, devenue Sa porte pour Sa manifestation dans la chair, toi qui as forcé les entrailles inviolables de la libéralité de notre Maître à porter
les péchés de tous… Fixe-toi en nous, que par égard pour toi notre bassesse reçoive, elle aussi, la visite du Maître. »

La porte de l’amour que franchit le Christ pour venir dans le monde, a été ouverte par la Très Sainte Mère de Dieu. Sa sainteté a attiré la miséricorde divine pour le genre humain. Par son service dans le mystère de la divine économie, la Toute-Sainte est devenue la Porte « qui regarde vers l’Orient ». Elle est devenue « la porte tournée vers l’Orient » (Ez 46, 12), d’où s’est levée la Vie pour les hommes et par laquelle les ténèbres de la mort ont été dispersées. Le jour de sa nativité, l’Eglise est en fête, car « la porte regardant l’Orient» est née. Elle « attend l’entrée du grand-prêtre, celle qui seule a introduit le seul et unique Christ dans l’univers pour le salut de nos âmes ».

La Toute-Bénie est la Porte vierge par laquelle s’est levée la lumière de la miséricorde divine : « Par toi, miséricordieuse, la nature de l’humanité a reçu la miséricorde. » C’est la raison pour laquelle, avant de commencer la divine liturgie, nous demandons à la Toute-Pure d’ouvrir les portes de son amour maternel pour que le Christ entre en nous et que nous-mêmes entrions dans le Christ.