Ensuite, le prêtre dit, devant les Portes royales : Sagesse. Debout.Ecoutons le saint Evangile. Paix à tous.

Le choeur : Et à ton esprit.

L’exhortation du célébrant à écouter debout le Seigneur signifie: « ce n’est pas avec nonchalance, mais avec ferveur et avec un respect total, que nous devons avoir cet entretien [avec Dieu], qu’il s’agisse de prêter nos regards, nos oreilles ou nos lèvres à quelqu’un des rites sacrés. La première marque de cette ferveur, de cette piété, c’est l’attitude droite du corps… car c’est l’attitude des suppliants ; telle est l’attitude des serviteurs qui ont l’esprit entièrement attentif au moindre signe de leur maître, prêts à courir à leur office dès qu’ils auront saisi l’ordre donné… Ne sommes- nous pas nous-mêmes les suppliants de Dieu pour nos intérêts les plus importants ? ».

Les paroles Debout, écoutons le saint Évangile ont aussi une signification plus spirituelle : « Élevons notre intellect et nos œuvres au-dessus de ce qui est terrestre et nous comprendrons la manifestation des biens divins. »

La plus belle occasion pour le diable de dérober les biens que nous offre la lecture sacrée lui est donnée par notre paresse : « Ce trésor spirituel [de la Sainte Écriture] est inattaquable et, lorsqu’il est placé dans le coffre-fort de notre intellect, il devient imprenable à toute machination, sauf si nous donnons, par paresse, quelque occasion à celui qui veut nous l’enlever. Car notre ennemi, le diable, lorsqu’il voit amassée la richesse spirituelle, s’effarouche et grince les dents. Il veille sans cesse pour trouver l’occasion opportune d’enlever quelque chose de ce que nous gardons en nous. Mais il n’a pas d’autre occasion, si ce n’est notre paresse. Pour cette raison, nous devons continuellement veiller et repousser ses assauts ».

La lecture du saint Évangile nous conduit à la cité du Royaume céleste. L’Évangéliste que nous écoutons est le guide qui nous conduit à cette cité. Entrons-y avec sobriété et vigilance. Car « cette cité est royale et toute glorieuse… Ouvrons donc largement les portes de notre esprit, ouvrons notre ouïe et, avec beaucoup de crainte, comme il convient de pénétrer dans le vestibule, vénérons le Roi de cette cité… N’entrons pas en elle avec bruit et trouble, mais dans le silence mystique… Car il ne s’agit pas de la lecture des lettres de quelque roi terrestre, mais du Seigneur des anges ».