Par la bouche et la main du célébrant, le Christ donne Sa paix au fidèle qui lutte contre les passions: Je vous donne ma paix (Jn 14, 27). « Je serai encore avec vous, même si je suis absent corporellement… et je vous élèverai au-dessus de tout trouble… Une force divine s’élèvera en vous et, tandis que l’intellect sera sans soucis et que le cœur sera serein, je vous guiderai vers la révélation de ce qui est plus élevé que l’intellect humain. » Cette force divine qui se lève dans nos âmes est la paix de Dieu qui, dans la divine liturgie, devient notre guide pour la compréhension du mystère de l’Amour divin.
La paix offerte par le célébrant signifie « la grâce de l’impassibilité que Dieu donne aux saints, en récompense des labeurs de la vertu. De telle façon que, libérés de la guerre [avec les forces du diable], ils réorientent les puissances de leurs âmes vers la culture spirituelle ».
Le peuple répond au célébrant: Avec ton esprit. Par cette parole, il souhaite également la paix de Dieu à son pasteur et père.
L’intellect de l’homme a besoin de la paix de Dieu. Car « ce ne sont pas les choses en soi qui nous agitent et nous troublent, mais bien la maladie de notre pensée. Sinon, il faudrait nécessairement que tous les hommes fussent dans le trouble. Nous naviguons tous sur la même mer » de la vie. « Si nous nous\tenons donc prêts à toute sorte d’événements, nous ne serons nullement exposés aux hivers rigoureux et à la tempête, mais nous jouirons toujours d’un calme parfait », dit saint Jean Chrysostome. C’est une sérénité semblable que le même saint demande à ceux qui écoutent l’Évangile : « Je demande de vous cette sérénité qui doit être trouvée dans l’intellect et dans l’âme. »