Ensuite, le diacre se tourne vers le peuple et dit : Avec crainte de Dieu, foi et amour, approchez.

Le chœur : Amen, amen, amen. Béni soit celui qui vient au nom du Seigneur.

Le célébrant nous appelle maintenant à nous approcher pour recevoir en nous le Christ. C’est le moment le plus sacré de notre vie, et nous veillons à ce que l’attitude de notre âme et de notre corps soit appropriée à l’événement que nous vivons.

Saint Jean Chrysostome dit à ce sujet:

« Lorsque vous allez vous approcher de cette Table divine et redoutable, cette mystagogie sacrée, approchez avec crainte et tremblement, avec une conscience pure, dans le jeûne et la prière. Sans faire de bruit, sans piétiner et poussant ceux qui sont autour de vous. Ce désordre est le signe de la plus grande folie et du mépris des saints Mystères. » Et le saint de demander: « Dis-moi, ô homme, pourquoi t’agites-tu? Pourquoi te presses-tu? Es-tu peut-être pressé de vaquer à tes affaires ? En ce moment, la pensée même que tu as du travail à faire saurait-elle te traverser? Cela n’est-il pas la preuve d’un cœur de pierre que tu penses être à ce moment sur terre, plutôt que de participer au chœur des anges ? »

L’expérience des événements liturgiques nous conduit à la piété, et la piété attire la miséricorde de Dieu. Les rites accomplis dans la divine liturgie « sont appelés et sont réellement des “Mystères”. Et là où sont accomplis les Mystères, il y a beaucoup de silence. Participons donc à cette offrande sacrée en grand silence, de façon très ordonnée, avec la piété qui convient. Ainsi, nous attirerons plus l’amour de Dieu, nous purifierons nos âmes et nous obtiendrons les biens éternels ».

Cependant, pour nous approcher de façon appropriée au moment de la sainte communion, nous avons besoin de nous y préparer par avance. Car « s’il est vrai que Dieu nous donne gratuitement toutes les choses saintes, et que nous, nous n’apportons notre contribution pour aucune d’elles, mais que ce sont absolument des grâces de Sa part, cependant II exige nécessairement de nous que nous devenions aptes à les recevoir et à les garder; et il ne ferait point participer à la sanctification ceux qui ne seraient pas disposés de la sorte… Ce divin procédé, le Christ l’a exposé dans la parabole des semailles. Celui qui sème, dit-il, est sorti (Mt 13, 3), non pour labourer la terre, mais pour semer : montrant par là que le labour et tout le travail de préparation doivent avoir été préalablement accomplis par nous ».

En nous préparant du mieux que nous pouvons, nous acquérons « plus de profit des divins Mystères. Car en fonction de la plus ou moins grande préparation que fait l’homme, il reçoit une plus ou moins grande grâce de la sainte communion ». La préparation spirituelle consiste à cultiver en nous la foi, la crainte de Dieu et l’amour. Et cet effort exige la prière, le jeûne, la confession et le repentir constant.