Ensuite, le prêtre dit au diacre : Frère et concélébrant, pardonne-moi pécheur.

Le diacre : Que le Seigneur Dieu se souvienne de ton sacerdoce dans Son Royaume, maintenant et toujours et dans les siècles des siècles. Amen.

Le prêtre dit ensuite : ô Dieu, aie compassion de moi le pécheur et aie pitié de moi (trois fois). Et il s’approche des saints Mystères, avec crainte et tremblement, et prend une parcelle du saint Pain et dit : Voici que je m’approche du Christ, le Roi immortel et notre Dieu. A moi N., prêtre indigne, est donné le corps précieux et très saint de notre Seigneur, Dieu et Sauveur Jésus-Christ, pour la rémission de mes péchés et pour la vie éternelle.

Il appelle ensuite le diacre et lui dit : Diacre, approche.

Le diacre : Voici que je m’approche du Christ, le Roi immortel et notre Dieu. Donne-moi, Maître, à moi l’indigne diacre N., le corps précieux et très saint de notre Seigneur, Dieu et Sauveur Jésus-Christ, pour la rémission de mes péchés et pour la vie éternelle.

Le prêtre prend ensuite le saint calice et dit: A moi N., prêtre indigne, est donné aussi le Sang précieux, très saint et vivifiant de notre Seigneur Dieu et Sauveur Jésus-Christ. Et il boit trois fois du calice, et il embrasse celui-ci et l’élève en disant: Ceci a touché mes lèvres, effacé mes iniquités et purifié mes péchés’. Puis il dit: Diacre, approche de nouveau.

Le diacre approche en disant : Voici que je m’approche de nouveau du Christ, le Roi immortel et notre Dieu. Donne-moi, Maître, le Sang précieux, très saint et vivifiant de notre Seigneur, Dieu et Sauveur Jésus-Christ.

Le prêtre prend le calice et fait communier le diacre trois fois en disant : A toi, très pieux diacre N., est donné le Sang précieux, très saint et vivifiant de notre Seigneur Dieu et Sauveur Jésus- Christ, pour la rémission de tes péchés et la vie éternelle.

Ensuite, le diacre baise le saint calice, et le prêtre élève celui-ci en disant : Ceci a touché tes lèvres, effacé tes iniquités et purifié tes péchés.

 

Après avoir communié avec crainte et tremblement au très Saint Corps et au Sang immaculé du Seigneur, le célébrant embrasse le calice et dit : Ceci a touché mes lèvres, effacé mes iniquités et purifié mes péchés.

Cette parole a été dite par fange au prophète Isaïe lorsque, appelé à la dignité prophétique, l’un des séraphins lui fut envoyé, tenant dans sa main une braise qu’il avait prise avec des pinces sur l’autel et lui en toucha la bouche (Is 6, 6-7). Le charbon ardent symbolisait le Christ. « De même que le charbon est par nature du bois, mais a été rempli entièrement de feu et a le pouvoir et l’efficacité du feu, ainsi en est-il du Christ… Bien que, selon la divine économie, Il fût et apparût comme un homme tel que nous, la plénitude de la Divinité demeurait en Lui (Col 2, 9). Aussi, il est fort approprié pour l’Emmanuel d’être représenté par un charbon ardent puisque, s’il touche nos lèvres, Il ôtera assurément tous les péchés et II purifiera toutes nos iniquités. »

L’ange n’osait pas toucher de la main le charbon, le symbole du Christ, et utilisa une pince. Le célébrant, cependant, reçoit le Christ Lui-même dans ses mains, sur ses lèvres, et en lui. Saint Jean Chrysostome observe:

« Si tu considères la valeur des saints Dons présentés et que les séraphins mêmes n’avaient pas été dignes d’y toucher. Si tu te représentes cependant l’amour de ton Seigneur pour les hommes, tu admireras comme la grâce du Saint Corps et du Sang n’hésite pas à descendre même jusqu’à notre bassesse. Songeant à cela, ô homme, et considérant l’immensité du don, lève-toi enfin, abandonne la Terre et monte au Ciel. »

Notre attachement aux choses terrestres est un obstacle à ce que la sainte communion porte ses fruits en nous. Saint Syméon le Nouveau Théologien écrit:

« Car ce Pain, dans l’ordre sensible, ne paraît qu’une bouchée à ceux qui ne sont pas allés au-delà de la sensation mais, dans l’ordre spirituel c’est une lumière impossible à contenir et à approcher… Si donc, en mangeant le Pain divin et en buvant le Vin d’allégresse, tu n’as pas été en mesure de connaître que tu vis d’une vie incorruptible, que tu as accueilli en toi ce Pain comme lumière ou même comme feu… comment présumes-tu avoir communié à la vie ? Comment te figures-tu avoir touché le feu inaccessible ou supposes-tu avoir eu la moindre part à la lumière éternelle? Certainement cela n’est jamais arrivé à quelqu’un d’aussi insensible que toi sur ce point; la lumière t’éclaire, mais tu es aveugle; le feu te réchauffe, mais ne t’a pas embrasé; la vie t’a effleuré de son ombre, mais ne s’est pas unie à toi. »

Afin de recevoir en nous la vie éternelle, approchons-nous de la sainte communion avec une âme pure et « un ardent désir, les paumes des mains en croix [l’une sur l’autre], et recevons le corps du Crucifié. Portant sur Lui les yeux, les lèvres et le front, participons au charbon ardent divin. Ainsi, le feu de notre amour ardent sera enflammé par le Charbon divin, brûlera nos péchés, illuminera nos cœurs, et nous prendrons feu et serons déifiés par la participation au feu divin ».