Le diacre : Bénis, Maître, le zéon.

Le prêtre : Bénie soit la chaleur de Tes saints Dons, en tout temps, maintenant et toujours, et dans les siècles des siècles. Amen.

Le diacre verse le zéon en forme de croix dans le calice, tandis que le prêtre dit : Chaleur de la foi, pleine du Saint-Esprit. Amen.

Après avoir procédé à l’union du Corps et du Sang du Christ, le célébrant prend de l’eau chaude (le « zéon ») et la verse dans le calice. « De la même façon que le sang et l’eau sortirent alors du côté divin vivant (Jn 19, 34), pleins de chaleur, l’eau versée dans le saint calice maintenant, au moment de la sainte communion, est très chaude, complétant ainsi le symbolisme du Mystère. »

Saint Nicodème l’Hagiorite écrit à ce sujet:

« Le miracle du côté immaculé du Seigneur est double, non pas seulement parce qu’il s’en épancha du sang et de l’eau… mais aussi parce qu’ils se sont épanchés chauds et vivants, du fait que ce côté était chaud et vivant… en raison de l’union hypostatique avec la Divinité vivifiante. Ainsi, pour représenter le premier miracle, il a été ordonné de mettre du vin et de l’eau dans le saint calice. Et pour représenter le second miracle, il a été ordonné dès le commencement… que cette eau soit versée chaude et bouillante dans le calice au moment du chant de communion, et non froide ou tiède, de telle façon que le prêtre lui-même et tous ceux qui communient ainsi au Corps et au Sang chauds, ressentent qu’ils les reçoivent de la même façon que ceux-ci sortirent alors du côté vivifiant du Sauveur… Le saint zéon doit être bouillant lorsqu’il est versé — afin que le saint calice soit aussi chauffé par lui — car zéon signifie eau bouillante. » 

Alors qu’il a accompli l’union du Saint Corps et du saint Sang, le célébrant a dit : Plénitude du Saint-Esprit. Maintenant, alors qu’il verse le zéon dans le calice, il dit : Chaleur de la foi, pleine du Saint-Esprit. Tout souligne la venue du Paraclet. « Cette eau, qui à la fois est de l’eau et participe à la nature du feu [par l’ébullition], signifie l’Esprit saint, qui est aussi parfois appelé eau et qui apparut comme du feu lorsqu’il tomba sur les disciples du Christ (Jn 7, 38-39; Ac 2, 3). »

Le célébrant, avec le calice dans ses mains, tient « la source de l’Esprit ». Ainsi, nous approchons nos bouches « de la mamelle du calice spirituel comme des nourrissons, afin d’attirer la grâce du Saint-Esprit ». Et « notre bouche est emplie du feu spirituel ».