L’économie divine est la manifestation de l’amour du Dieu Trinitaire pour l’homme. L’auteur de notre salut est le Verbe de Dieu, le Père s’est complu dans l’œuvre du Fils, et l’Esprit saint y collabore. « La Théophanie divino-humaine selon la chair par la toujours Vierge Marie est réalisée par la volonté du Père, l’incarnation du Fils et la coopération du Saint-Esprit. » Le mystère de l’économie divine est une théophanie et, par conséquent, la divine liturgie – dans laquelle nous revivons ce mystère par grâce – est aussi une théophanie de la Sainte Trinité. Le célébrant, par la divine liturgie, « nous révèle la Sainte Trinité ».
Depuis le début jusqu’à la fin, la divine liturgie nous aide à vivre le mystère de la présence de la Sainte Trinité. Le prêtre commence par la doxologie de la Sainte Trinité : « Béni soit le règne du Père et du Fils et du Saint-Esprit’ ». Suivent les ecphonèses trinitaires, les trois antiphones, le trisagion que nous chantons à la Trinité vivifiante. Et lorsque s’approche la sainte anaphore, le célébrant fait descendre sur nous « la grâce de notre Seigneur Jésus-Christ, l’amour de Dieu le Père, et la communion du Saint- Esprit. »
Ensuite, nous rendons grâces à Dieu pour tout ce que Son amour a fait pour nous: « C’est Toi qui, du néant, nous as amenés à l’existence, qui nous as relevés après notre chute et qui n’as cessé de tout faire jusqu’à ce que Tu nous aies élevés au Ciel et nous aies fait don de Ton Royaume à venir. Pour tout cela, nous Te rendons grâces, à Toi, à Ton Fils Unique et à Ton Saint-Esprit »
Après cette action de grâces, nous supplions le Père d’envoyer le Paraclet pour consacrer l’offrande du Fils. Le Paraclet vient comme le murmure d’une brise légère (3 R 19, 12), Il accomplit la consécration et nous accorde le Christ. Tout est empli de la lumière du Triple Soleil de la Divinité. Et nous sommes les hôtes de l’amour Trinitaire.
Nous communions au Saint Corps du Christ et nous devenons le temple de la Très Sainte Trinité. Car « lorsque une Personne de la Sainte Trinité demeure en nous, c’est la Sainte Trinité qui est en nous ». Le corps du fidèle devient le lieu du séjour du Dieu Trinitaire. Qui reçoit la communion « a le Christ et le Père et le Paraclet fermement établis en Lui ».
A la fin de la divine liturgie, l’âme qui porte en elle le Christ adore avec gratitude la Sainte Trinité : « Nous avons vu la vraie lumière, nous avons reçu l’Esprit Céleste ; nous avons trouvé la vraie foi, nous adorons l’indivisible Trinité ; car c’est Elle qui nous a sauvés. »