La grande importance du Mystère de la Liturgie était la raison pour laquelle Jésus-Christ, bien avant l’établissement de ce mystère, avait promis de l’établir, tout comme avant que le mystère du baptême ne soit établi (Matthieu 28, 19), Il a souligné son importance dans l’entretien avec Nicodème. La promesse du Sacrement de l’Eucharistie a été prononcée par le Divin Maître près du lac de Tibériade. Là, le Seigneur a fait le miracle de multiplication de cinq pains et de poissons, par lesquels Il a nourri cinq milles hommes sans compter femmes et enfants. Ce miracle a servi de signe que Christ est venu nourrir ceux qui ont faim et qui ont soif de vérité. Le peuple qui a assisté à ce miracle et a été merveilleusement rassasiées n’a pas compris ce signe et n’a pas suivi Jésus-Christ dans le sens d’un besoin de saturation spirituelle, mais voulant seulement voir le miracle se reproduire et recevoir une saturation corporelle. C’est à ce moment où le Seigneur a parlé de la promesse de la nourriture mystérieuse : de son Corps et de son Sang:

Travaillez, non pour la nourriture qui périt, mais pour celle qui subsiste pour la vie éternelle, et que le Fils de l’homme vous donnera; (Jean 6, 27)

Et puis, Il a rajouté :

Je suis le pain de vie. Vos pères ont mangé la manne dans le désert, et ils sont morts. C’est ici le pain qui descend du ciel, afin que celui qui en mange ne meure point. Je suis le pain vivant qui est descendu du ciel. Si quelqu’un mange de ce pain, il vivra éternellement; et le pain que je donnerai, c’est ma chair, que je donnerai pour la vie du monde. Là-dessus, les Juifs disputaient entre eux, disant: Comment peut-il nous donner sa chair à manger? Jésus leur dit: En vérité, en vérité, je vous le dis, si vous ne mangez la chair du Fils de l’homme, et si vous ne buvez son sang, vous n’avez point la vie en vous-mêmes. Celui qui mange ma chair et qui boit mon sang a la vie éternelle; et je le ressusciterai au dernier jour. Car ma chair est vraiment une nourriture, et mon sang est vraiment un breuvage. Celui qui mange ma chair et qui boit mon sang demeure en moi, et je demeure en lui. Comme le Père qui est vivant m’a envoyé, et que je vis par le Père, ainsi celui qui me mange vivra par moi. C’est ici le pain qui est descendu du ciel. Il n’en est pas comme de vos pères qui ont mangé la manne et qui sont morts: celui qui mange ce pain vivra éternellement. (Jn 6.48-58)

 

« Puisque les gens mangent habituellement du pain, boivent de l’eau et du vin, Dieu a uni Sa Divinité avec ces substances et en a fait son Corps et son Sang, de telle sorte que, par la chose habituelle et naturelle, nous puissions participer au surnaturel » (Saint Jean Damascène).