Le diacre : Immole, Maître.Le prêtre immole, c’est-à-dire qu’il incise verticalement l’Agneau renversé, en disant : Est immolé l’Agneau de Dieu qui enlève le péché du monde, pour la vie et le salut du monde.

Le diacre : Crucifie, Maître.

Et le prêtre fait une autre incision dans l’Agneau, horizontalement, de telle façon que l’incision forme une croix, en disant: Lorsque Tu fus crucifié, ô Christ, la tyrannie a été détruite; le pouvoir de l’ennemi a été foulé: ce n’est ni un ange, ni un homme, mais Toi le Seigneur même qui nous a sauvés: gloire à Toi.

Le prêtre continue en paroles et en actes le récit de la Passion du Christ : Est immolé l’Agneau de Dieu. « Le véritable Agneau, la victime immaculée, est conduit pour nous tous à l’immolation, pour enlever le péché du monde… pour abolir la mort… et pour devenir le commencement de tout bien pour la nature humaine… la source de la vie éternelle, le fondement de notre réformation selon Dieu, le commencement de la piété et de la justice, la voie vers le Royaume des Cieux… Puisque nous avons vécu dans de nombreux péchés, et pour cette raison étions débiteurs envers la mort et la corruption, le Père a donné Son Fils en rançon pour nous… Il est mort seul pour tous, pour que nous vivions tous en Lui. »

Par la crucifixion du Seigneur a été ébranlée la tyrannie du diable et a pris racine la « connaissance de Dieu ». Maintenant, « on rend un culte à la Sainte Trinité consubstantielle, la Divinité incréée, le seul vrai Dieu, le Créateur et Seigneur de toutes choses. Les vertus sont pratiquées, l’espérance de la résurrection a été donnée par la Résurrection du Christ, les démons tremblent, eux qui naguère avaient soumis les hommes. Et le plus merveilleux, c’est que tout cela a été accompli par la Croix, la Passion et la mort ».

L’Ancien Païssios (✞ 12.7.1994) de bienheureuse mémoire disait:

« Alors que j’étais ecclésiarque – c’était mon obédience — la chose suivante m’est survenue. Lorsque les mots L’Agneau de Dieu est immolé furent prononcés, je vis l’Agneau sur le discos s’agiter comme une brebis que l’on immole. Comment pourrais-je m’approcher une autre fois! C’est pourquoi les prêtres ne doivent pas découper la prosphore à l’avance. Lorsqu’ils disent ces mots, ils doivent prendre la lance et inciser la prosphore. »

Cette expérience bouleversa tant l’Ancien qu’il ne voulut jamais recevoir la grâce du sacerdoce.