Le diacre verse suffisamment de vin et d’eau dans le calice, disant : Bénis, Maître, la sainte union. Et le prêtre les bénit, en disant : Bénie soit l’union de Tes saints [Dons], en tout temps, maintenant et toujours, et dans les siècles des siècles. Amen.

Le vin et l’eau que verse le diacre dans le calice symbolisent le sang et l’eau qui jaillirent du côté du Christ.

Saint Jean Chrysostome souligne que « le fondement des biens de notre salut [c’est-à-dire l’Eucharistie] est accompli par le vin ». Mais la mauvaise intention, dit le saint, peut changer le vin en cause d’ivrognerie. Or, dans la liturgie, « le calice spirituel ne provoque pas l’ivresse, … il ne ruine pas la force, mais il la réveille… C’est une ivresse d’un genre nouveau, qui produit la force… Car il jaillit de la pierre spirituelle », le Christ (1 Co 10, 4).

Cette ivresse arrache l’homme aux choses matérielles et le conduit dans un état divin : « Une extase prend place, un mouvement depuis les choses matérielles jusqu’à ce qu’il y a de plus divin. » Le calice eucharistique provoque « la sobre ivresse », celle qui provoque l’état de vigilance et rend l’homme participant à la vie éternelle. Car « qui a goûté cette ivresse, échange l’éphémère contre l’immortel, et prolonge son séjour dans la maison de Dieu tous les jours de sa vie (Ps 22, 6) ».

Ici, nous exprimons notre gratitude à la Mère de Dieu, car c’est d’Elle que vint le Christ, qui nous offre le vin du salut : « Comme une vigne non cultivée, ô Vierge, tu as produit la plus belle grappe, qui fait jaillir pour nous le vin salvifique apportant l’allégresse aux âmes et aux corps. Aussi, te bénissant comme la cause de tous biens, nous te crions toujours avec l’Ange: Réjouis-toi, Pleine de grâce. »