Et le prêtre perce l’Agneau avec la lance sur le côté droit, en disant : L’un des soldats Lui perça le côté de sa lance et, aussitôt, il en jaillit du sang et de l’eau. Celui qui Ta vu a rendu témoignage, et son témoignage est véridique.
Au moment où le célébrant perce l’Agneau avec la lance, il représente le soldat romain qui utilisa sa lance pour percer le très Saint Corps du Christ sur la Croix, et il en sortit du sang et de l’eau. On dit de saint Théodose le Nouveau (mémoire le 7 août) que lorsqu’il arriva à ce moment de sa première liturgie, il était si ému qu’il demanda à renoncer au sacerdoce.
Le côté du Christ « fit jaillir du sang mélangé à de l’eau. Dieu a disposé cet événement comme une sorte d’image et de commencement de la bénédiction mystique (c’est-à-dire de la divine Eucharistie) et du saint baptême. Car en réalité, le saint baptême appartient au Christ et a été institué par Lui, et la force du mystère de la divine Eucharistie a germé de Son Saint Corps ».
Les deux mystères jaillissent du Christ et créent l’Église: « Cette eau et ce sang sont le symbole du baptême et des mystères [l’Eucharistie]. Or c’est de ces deux sacrements qu’est née l’Église… C’est de Son côté par conséquent que le Christ a formé l’Église, comme II a formé Ève de la côte d’Adam (Gn 2, 21-22). » « Et de même que, pendant le sommeil d’Adam, la femme fut façonnée, ainsi, le Christ mort, l’Église fut formée de son côté. »
A l’instant de souffrance suprême et de la mort vinrent la joie suprême et la vie: « Tu fus percé au côté, afin de faire jaillir pour moi des torrents de vie. » Le côté du Maître vivifie l’homme: « De Ton côté transpercé par la lance, Tu épanchas la vie sur la Vie (c’est-à-dire Ève, cf Gn 3,20), qui m’exila de la vie du Paradis et Tu me vivifias avec elle. »
Du côté vivifiant du Maître naît et est vivifiée l’Église, le Paradis spirituel de Dieu.